350 heures par an de sexe contre 450 heures par an à la recherche de parking.
C’est la formule décapante d’un bandeau du site de Zip-Car, leader américain de la voiture en libre-service.
La voiture en ville mobilise beaucoup d’espace, 80 % de l’espace public lui est dévolu.
La voiture est immobile 95 % de son temps de vie.
A Paris comme à New York, seulement 42 % des ménages possèdent une voiture et le mouvement est à la baisse, 27 minutes est le temps moyen pour la recherche de place de parking. La mobilité de la voiture en ville s’est vue contrariée au fil du temps au point qu’on doit s’interroger sur son si faible usage – 5% de son temps de vie – face à une si forte mobilisation d’espaces, de coûts et de temps perdus de la voiture particulière. On ne peut s’en remettre à l’incantation des solutions alternatives. Le meilleur réseau de transport collectif ne saurait remplacer définitivement la voiture
La voiture cherche sa place dans la ville d’aujourd’hui, dit-on. Est-ce que la voiture ne cherche pas surtout sa mobilité ? N’est-on pas à un moment où se repense radicalement la voiture ? Ce qui ne tourne pas rond, c’est la voiture. Toujours à Boston, qui a vu la naissance fin 1999 de Zip-Car, une jeune automobiliste interrogée dans le cadre d’une étude Chronos conduite pour Vinci Park : “Je cherche une alternative à la voiture, pas des moyens pour améliorer l’utilisation de ma voiture.” Une tribune de Bruno Marzloff.
Aujourd’hui 80 % de l’espace public est dévolu à la voiture.
Cette transformation de l’offre accompagne le mouvement de baisse du nombre de ménages équipés de voiture en ville.
42% en 2014, 55,4 % en 2019 à Paris n’ont pas de voiture