Partout la pensée unique répète en boucle que les transports en commun sont la panacée.
Pour les distances moyennes et grandes, s’agissant du train cela ne fait aucun doute.
Pour ce qui est des bus, tramway et métro il convient de relativiser.
Certes comme moyen de locomotion de masse ils offrent une certaine efficacité, faibles émissions de co2 et couts énergétiques mesurés mais ils ne répondent pas à toutes les demandes de mobilité.
Il est vrai que le débit d’une voie rapide est au maximum d’environ 2500 passagers à l’heure en voiture, alors que dans le même espace, des trains, des métros ou des tramways et même des bus cadencés avec des plateformes d’accès bien pensées, peuvent dépasser les 30 000 passagers à l’heure.
A ce stade de réflexion il faut s’interroger et préciser, heure de pointe ou heure creuse ?
Un transport collectif circulant à vide n’a pas le même ratio, à certaines heures le bilan est certainement négatif, en termes de consommation d’énergie et de bilan carbone par personne transportée. Un bus parisien, 50 à 65 litres/100 km avec 2 personnes à bord à 1heure du matin cela mérite réflexion.
Il serait sans doute judicieux de concevoir des bus sectionnés en plusieurs remorques et de moduler le nombre de voitures tractées selon les heures et la fréquentation ?
Quoi qu’il en soit, voici quelques inconvénients des transports collectifs, sans évoquer le constat habituel du manque de régularité des horaires, de l’affluence, etc…
En premier lieu ;
La faiblesse des transports collectifs, c’est de ne pas faire de porte-à-porte !
L’inter modalité très plébiscitée, créé pourtant une rupture de charge, allongeant au global le temps de transport.
La journée de travail d’un actif automobiliste s’achève lorsqu’il monte dans son véhicule alors que celle d’un usager des transports en commun dure jusqu’à l’arrivée à son domicile.
Le transport en commun manque de souplesse, il ne permet pas de modifier facilement son parcours pour un trajet inhabituel ou imprévu.
Il n’est pas possible voir interdit en cas d’affluence de transporter un objet encombrant, une seule poussette par bus est autorisée à l’heure critique.
Délicat de traverser la ville avec de gros bagages, ordinateur, etc.
Profiter d’une occasion des soldes pour transporter un objet encombrant.
Heureusement il y a le Vélib’, mais rentrer de chez des amis avec sa grand-mère en voulant éviter de courir pour attraper le dernier métro avant 1 heure du matin.
Enchaîner plusieurs rendez-vous professionnels dans des lieux différents et se présenter à chaque fois dans une tenue à peu près fraîche.
Emmener son chien chez le vétérinaire, les animaux de grande taille sont interdits dans le métro et dans le RER.
Le transport collectif nécessite pratiquement toujours un autre moyen de locomotion et/ou un trajet à pied.
Emmener son enfant aux urgences à 4 heures du matin.
Le réseau est limité, tous les citoyens n’en ont pas l’accès, certaines régions géographiques en sont dépourvues. Les ruraux n’ont d’autres possibilités que de posséder leur propre moyen de transport.
Nous voyons bien, à l’égale de tous moyens de transports, que le transport public ne satisfait pas à 100 % la demande de mobilité et ne répond pas à certains usages et usagers.
A Paris, ligne 13 : Saint-Denis, Asnières et Gennevilliers au nord, à Châtillon et Montrouge au sud.
600.000 voyageurs journaliers obligés de fréquenter ce tronçon du réseau parisien soumis à une congestion récurrente et à un taux moyen d’occupation de la ligne de 116%…
Les usagers sont comprimés dans les cinq wagons du métro, le nez délicatement collé contre l’aisselle du voisin. Densité démographique à l’heure de pointe : 4,5 personnes au mètre carré.
63% des salariés commencent ou finissent leur travail en plein horaire de pointe.
Les trajets en TC se font la plupart du temps debout alors que les autres moyens de transports auto/moto et assimilés se font toujours assis.
Le meilleur réseau de transport collectif ne saurait remplacer définitivement le véhicule individuel.